Bouquetins des Cerces

Bonsoir tout le monde !

Je reviens de 5 jours de randonnées (et de photos !) entre Vallouise et Briançonnais, à l’est du Parc National des Ecrins (Hautes-Alpes).

Après avoir observé et photographié une dizaine de grands bouquetins mâles adultes en avril dernier dans le massif des Cerces (photos sur ce forum d’ailleurs), j’ai cette fois-ci pu photographier des femelles et des jeunes.
Tôt le matin (6h30 – 7h30), j’ai approché une chevrée d’une vingtaine de membres, composée d’étagnes (femelles) et de leurs jeunes (de l’année ou d’il y a un an), à 2100 mètres d’altitude.

Voici les photos :

Photo 1 : Etagne au sel


Photo 2 : Etagne au sel toujours !


Photo 3 : Encore elle !


Photo 4 : Jeune d’un an (né en 2004)


Photo 5 : Cabri de l’année


Photo 6 : Petite partie de la chevrée en question


Photo 7 : Cabri de l’année qui tête sa mère !


Photo 8 : Etagne


Photo 9 : Etagne


Photo 10 : Etagne


Photo 11 : Cabri de l’année


Ensuite, plus tard dans la matinée, j’ai observé d’assez loin (une cinquantaine de mètres) un autre petit groupe composé de femelles et de jeunes que je n’ai pas voulu déranger. Il était alors 9h00 du matin, à 2400 mètres d’altitude.

Photo 12 : Groupe de 6


Photo 13 : Groupe de 6 toujours


Bonne soirée à tous !

Belles photos.
Mais c'était où ? Et le sel il était naturel ?
Pour ma part j'espère pouvoir retourner voir les bouquetins au dessus de chez moi.
Stephane

Salut Stéphane.

Pour les étagnes, la chevrée se trouvait sur les éboulis du flanc est de l'Aiguillette du Lauzet, juste au pied de cette citadelle calcaire.
La chevrée venait des vires inaccessibles de l'Aiguillette, puis est descendue dans les éboulis.

La pierre que les étagnes léchaient avidement (n'hésitant pas à donner des coups de cornes aux cabris qui s'approchaient trop pied) se trouvait juste au bord du chemin.

D'ailleurs, ce goût pour le sel a facilité cette approche. Jai toujours entendu dire que les femelles étaient plus craintives que les mâles mais là, les femelles qui léchaient la pierre se laissaient approcher à moins de 10 mètres, manifestant quelques signes de nervosité quand je bougeais un peu, mais ne semblant pas non plus apeurées.

De même, elles grattaient aussi beaucoup d'énergie les environs de la pierre, et semblaient lécher le sol.

Il me semble que ce "sel" est tout à fait naturel.

Bonne chance pour tes futures observations Stéphane,
@+

Voici une photo faite par mon père : moi et les bouquetins !

C'est encore moi Stéphane !

Renseignements pris auprès d'un garde-moniteur spécialiste du bouquetin au sein du Mercantour, il s'agit très certainement d'une saline "artificielle" et non naturelle que je te l'avais dit à prime abord.

En effet, les animaux léchaient une pierre tout à fait plate, à proximité immédiate du chemin.
Il s'agit donc très certainement d'une saline destinée au nombreux troupeaux ovins ou bovins du massif.

Voilà!
@+
Bonnes obs

Bonjour Mathieu, bonjour à toutes et tous,
Je confirme également, le sel est bien destiné au bovin, en tout cas en Vanoise. Cependant, chamois et bouquetins sont attirés par ces salines artificielles. Ils y trouvent un complément à leur nourriture parfois très maigre dans les alpages...

@Bientôt,
Yvan

Le sel se trouve également naturellement. Il y a notament une source salée en face des Cerces en montant au lautaret (versant Ecrins) qui s'appelle "la liche des chamois" où se trouvent trés souvent des chamois.

Sinon un petit tour hier dans le Royans en compagnie de Julien, Rémi et un copain à lui : femelle blanche/blanche et son cabri aux rocher du Bournillon avec pendant une heure un circa posé en face de nous...
Plus 2 aigles au dessus de ce même rocher le matin en montant.

Plus Samedi un petit tour entre les gouttes en Belledonne commune de Laval (38) au dessus des lacs du Venetier : une chevrée avec au moins 5 cabris, 4 étagnes et un mâle de 2 ans, une dizaine de chamois et un tétra chanteur le matin tôt.
Voila c'était un week end sympa...

Des nouvelles de cette colonie.
J'y étais pas mais un comptage a eu lieu le 9 novembre et ce sont plus de 270 cornus qui ont été aperçus cet automne. Une dizaine de plus que l'année dernière. Ces bestiaux sont encore bien haut en altitude mais le froid et la neige arrivent !!!

Je te remercie Cyril de cette excellente nouvelle !!!!

Ma population préférée, après des années de stagnation, semble enfin avoir trouvé son rythme de croisière !!!

Sinon, as-tu des infos de la localisation du comptage : seulement massif des Cerces versant Guisane, ou aussi versant Clarée.
Car l'année dernière si ma mémoire est bonne, 8 Ibex avaient été identifiés à Névache, lors de ce même comptage automnal.

Le secteur de La Grave a-t-il aussi été prospecté ?

Jeudi 16 novembre, traditionnel comptage d'automne dans les Cerces par le Parc national des Ecrins : 261 individus observés. Le souci est que la neige était très peu présente à cette date et les bouquetins encore bien éparpillés !
Nous comptons que la haute guisane rive gauche (essentiellement commune du Monêtier) et ne débordons pas sur la Clarée ni sur la basse vallée. Effectivement, il est clair que nous avons loupé des animaux qui ne sont pas encore arrivés sur le méga spot d'hivernage que sont les environs de l'aiguillette du Lauzet.
D'autres infos plus tard peut-être.

Bonjour Cyril !

Merci pour ces informations et n'hésitent pas à nous communiquer de nouvelles !

As-tu des infos sur la présence d'individus ailleurs que dans le secteur de l'Alpe du Lauzet : Clarée, bas de la Guisane, Thabor, Goléon, Combeynot...

Penses-tu que la population puisse se connecter avec des populations italiennes vers le nord-est ou la population de Belledonne à l'ouest ?

En ce qui concerne les connections avec d'autres populations, c'est fort probable. En effet, il y a quelques années, un bouquetin mâle marqué rouge à l'oreille a été repéré dans les Cerces. Or aucun animal de cette population n'a jamais été marqué ! Après avoir transmis les infos aux collègues de l'ONCFS qui s'occupent des animaux de Belledonne, ils nous ont affirmés que ce cornu ne provenait pas de chez eux. Peut-être d'italie ?
L'hiver passé et cet été, plusieurs animaux ont été vus dans le massif des Grandes Rousses (Alpe d'Huez, col de Sarennes), à mi chemin entre les Cerces et Belledonne. Mais d'où viennent-ils ?
Voilà ce que je sais.

Pour les secteurs fréquentés, tous ceux que tu cites sont concernés sauf le Combeynot ! Mais on ne désespère pas !