salut
ce qui est plutôt surprenant dans cette obs, à mon avis, c'est moins l'altitude (750 mètres, c'est pas non plus le niveau de la mer !) que le fond de vallée : mais quand on connait bien ce secteur, c'est normal, vu qu'il y a presque plus de falaises favorables en bas qu'en haut, donc rien de surprenant...
Je ne suis guère étonné de voir que sur ce site la présence des bouquetins en bas soit quotidienne tout au long de l'année.
L'explication est simple, il suffit de connaitre à la fois l'écologie de l'espèce et le relief des grandes vallées alpines :
1- le bouquetin est inféodé aux zones pentues, stables, avec présence de rocher (falaises principalement ou relief s'en approchant). Il est rare que de telles zones existent en continu sur des distances horizontales énormes. Ainsi, pour passer de l'une à l'autre, les bouquetins, en l'absence de super habitat favorable vont emprunter les zones les moins défavorables... celles-ci comprennent le plus généralement des crêtes rocheuses, assez pentues, où des zones refuges existent... et donc les crêtes sont souvent situées... en haut de montagne, logique ! Et, à partir de ça, connaissant les faibles aptitudes des Ibexs a aller découvrir de nouveaux territoires, ceux-ci vont s'installer dans les zones favorables situées à proximité des couloirs de transit que sont les crêtes...
2- vu la hauteur de ces vallées, si des zones favorables existent en bas de vallée, il faut qu'il y ait la présence de corridors favroables à l'espèce pour que celle-ci aille coloniser ces nouveaux territoires...
3- un autre obstacle à la colonisation des zones basses en vallée : le manque de visibilité, dû par exemple au couvert forestier comme c'est souvent le cas dans les alpes et préalpes du nord (je connias plusieurs cas en Haute-Savoie) : si la forêt masque les paysage qui est au pied des ibex, ceux-ci vont mettre encore plus de temps à trouver des territoires vierges....
c'est pourquoi on trouve peu de donénes de bouquetins en bas de vallée, même quand les zones favorables existent... et encore faut-il que quelqu'un s'intéresse a ces bouquetins "d'en bas", moins facile à voir...
le manque de prospection, notamment en Haute-Savoie, qui est la région ibicique française la plus concernée pour l'instant, est un biais énorme à la connaissance de l'espèce dans ces milieux.
A+